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Extrait:Les députés français ont entamé lundi l'examen en séance publique du projet de loi "pour une école de la confiance" défendu par Jean-Michel Blanquer, qui prévoit notamment l'abaissement à trois ans de l'âge de l'instruction obligatoire.
Les députés français ont entamé lundi l'examen en séance publique du projet de loi “pour une école de la confiance” défendu par Jean-Michel Blanquer, qui prévoit notamment l'abaissement à trois ans de l'âge de l'instruction obligatoire.
Ce texte décliné en 25 articles vient compléter une série de mesures déjà prises par le gouvernement, comme le dédoublement des classes de CP et CE1 dans les zones prioritaires et la réforme du lycée et du baccalauréat, le tout dessinant le panorama de la politique éducative d'Emmanuel Macron.
Dans le projet qui arrive à l'Assemblée nationale, la mesure la plus symbolique concerne l'âge de l'instruction obligatoire, qui est abaissé pour la première fois depuis la loi Jules Ferry de 1882 - elle avait alors été fixée à six ans.
Le gouvernement a pour ambition de faire de la maternelle une “école à part entière”, selon le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, qui s'est exprimé en préambule de l'examen à l'Assemblée.
“Par cet acte, nous proclamons son importance décisive dans la réduction des inégalités dès le plus jeune âge et notamment la première d'entre elles, l'inégalité face au langage”, a déclaré le ministre, l'un des plus populaires du gouvernement.
La baisse de l'âge de la scolarisation, absente du programme présidentiel d'Emmanuel Macron, ne concernera toutefois qu'une toute petite minorité d'enfants - 25.000 par an environ - qui ne fréquentaient pas jusqu'à présent l'école maternelle.
Cette innovation, inscrite dans l'article 2, pèsera en outre sur les finances des communes. L'Etat promet de compenser ce surcoût, que Jean-Michel Blanquer évalue à 100 millions d'euros.
Le projet de loi Blanquer prévoit aussi une refonte de la formation des enseignants, qui sera assurée - sauf changement - par des Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation, appelés à remplacer les Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation, qui ont elles-mêmes succédé en 2013 aux IUFM.
Le ministère souhaite par ce biais reprendre le contrôle des établissements afin d'assurer une meilleure “homogénéité” de la formation sur le territoire.
Le gouvernement inclut un volet sur l'évaluation des établissements, confiée à un “conseil d'évaluation de l'école” auquel les syndicats d'enseignants reprochent un manque d'indépendance eu égard à sa composition, majoritairement décidée par le ministère lui-même.
Devant les députés, Jean-Michel Blanquer s'est dit ouvert à des retouches qui permettraient d'“enrichir” le texte.
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