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Extrait:Elle avait été réalisée avec succès pour la première fois en 2014 par la Suède, la greffe d'utérus sera bientôt possible dans deux hôpitaux français pour les patientes nées sans utérus ou l'ayant perdu suite à un problème médical. L'hôpital Foch de Suresnes a été autorisé à pratiquer dix greffes via
Pixabay
Elle avait été réalisée avec succès pour la première fois en 2014 par la Suède, la greffe d'utérus sera bientôt possible dans deux hôpitaux français pour les patientes nées sans utérus ou l'ayant perdu suite à un problème médical. L'hôpital Foch de Suresnes a été autorisé à pratiquer dix greffes via des don de patientes vivantes en 2017. Le CHU de Limoges est lui autorisé depuis 2015 à pratiquer cette greffe à partir de don de patientes décédées. Ce type de protocole avait mené pour la première fois à une naissance en bonne santé au Brésil en 2018. Et les deux hôpitaux français se préparent actuellement à passer à la pratique. Une première opération devrait être réalisée en 2019 à Suresnes, rapporte Sciences et Avenir.
C‘est un travail de longue haleine. En effet, l'équipe de l’hôpital Foch à Suresnes est en étroite collaboration depuis quelques années avec celle du professeur Mats Brännström, spécialiste de gynécologie obstétrique à l'université de Gothenburg, en Suède, qui avait effectué la première greffe réussie au monde. “L'équipe suédoise a intégré le prélèvement de l'utérus par chirurgie robotique, nous avons participé à faire avancer la technique chirurgicale pour le prélèvement de l'utérus chez la donneuse”, raconte ainsi à France Inter Jean Marc Ayoubi, chef du service de gynéco-obstétrique de lhôpital Foch de Suresnes.
Une réglementation stricte
“La patiente receveuse [doit être âgée] de 20 à 36 ans. Pour la donneuse, c'est entre 40 et 65 ans. Il s'agit souvent de mère-fille ou entre deux sœurs. C'est en tout cas une donneuse apparentée, pour éviter le chantage financier même psychologique”, explique encore Jean-Marc Ayoubi.
Pour l'instant, la greffe est être destinée aux femmes qui veulent avoir un enfant mais qui ne sont pas dotées d'utérus. Soit parce qu'elles sont nées sans, soit parce quelles ont subi une hystérectomie. “Nous avons obtenu l'autorisation pour 10 greffes. Il faudra ensuite faire des évaluations bénéfices-risques sur chacun des cas”, assure à Sciences et Avenir le chef de service de l'hôpital de Suresnes. Dans cet établissement, les médecins envisageaient déjà en 2015 la possibilité de prélever les utérus sur des femmes ménopausées voire sur des hommes transgenres assignés femmes à la naissance. Il n'est néanmoins pas encore indiqué si la greffe pourra être ouverte aux femmes transgenres souhaitant un enfant.
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