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Extrait:L'emploi en Grande-Bretagne a enregistré sur le trimestre avril-juin ses plus lourdes pertes depuis 2009, montrent les statistiques officielles publiées mardi, l'épidémie de coronavirus et le choc économique qu'elle a provoqué
LONDRES (Reuters) - L'emploi en Grande-Bretagne a enregistré sur le trimestre avril-juin ses plus lourdes pertes depuis 2009, montrent les statistiques officielles publiées mardi, l'épidémie de coronavirus et le choc économique qu'elle a provoqué ayant particulièrement touché les travailleurs indépendants.
Le nombre total de personnes occupant un emploi a diminué de 220.000 en trois mois, un mouvement qui a plus durement touché les classes d'âge les plus élevées, précise l'Office national de la statistique (ONS).
Le taux de chômage est resté inchangé à 3,9% mais cette stabilité reflète une augmentation du nombre de personnes qui ont renoncé à chercher un emploi et ne sont donc plus considérées comme chômeurs, explique l'ONS. De plus, environ 300.000 personnes ont déclaré en juin être employées alors qu'elles ne recevaient aucune rémunération.
Des statistiques distinctes publiées pour juillet montrent que le nombre de personnes rémunérées par une entreprise a baissé de 730.000 depuis mars.
Les suppressions d'emploi devraient se poursuivre, d'autant que le gouvernement prévoit de mettre fin le 31 octobre au dispositif d'indemnisation du chômage partiel visant à dissuader les entreprises de licencier.
Le ministre des Finances, Rishi Sunak, a estimé mardi que les derniers chiffres traduisaient l'efficacité des mesures gouvernementales, ajoutant que les pertes d'emplois étaient inévitables.
La Banque d'Angleterre, qui s'attend à ce que le taux de chômage atteigne 7,5% en fin d'année, pourrait devoir adopter de nouvelles mesures de soutien au crédit et à l'économie si la conjoncture continue ainsi de se dégrader.
Dans le Times mardi, son gouverneur adjoint Dave Ramsden évoque la possibilité d'une augmentation des achats d'obligations sur les marchés financiers “si nous observons des signes de dysfonctionnement”.
Les chiffres du produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre sont attendus mercredi et les économistes interrogés par Reuters prévoient en moyenne une chute de 20,5% par rapport aux trois premiers mois de l'année.
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